Page 60 Memoires de guerre 1914 1918
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Pierre Charmoy










































































Lorsque je n’eus plus besoin de pansement tous les jours, on me dirigea sur le
château de la Poupelière, dans un grand parc. La châtelaine, madame Velay, héber-
geait gracieusement une quinzaine de convalescents, sa fille qui était infirmière faisait
les pansements. Nous étions comme des coqs en pâte. Je me souviens des goûters de
quatre heures avec tartines de toute la largeur de la miche de pain et bien recouvertes de
camembert dont je n’ai jamais vu les pareils. J’allais bien, mais de temps en temps mon
genou se coinçait et je devais m’allonger sur mon lit.




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