Page 51 Memoires de guerre 1914 1918
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mémoires de guerre (1914-1918)



























Comme l’année précédente nous reçûmes des renforts, des chevaux – toujours
pas d’autos –, du matériel, on retapa les canons et en mars nous reprîmes la route.
Cette fois on nous dirigea sur l’Aisne et nous atterrîmes dans un chemin creux sous le
cimetière d’un petit patelin qui s’appelait Moulins. Le coin était calme et nous pûmes
en toute tranquillité installer les pièces et creuser des abris. Les talus du chemin creux s’y
prêtaient admirablement. Naturellement nous installâmes nos lignes téléphoniques. Le
matériel était très amélioré et le petit câble fragile était remplacé par du câble beaucoup
plus gros, mais chaque bobine pesait 43 kg ! Le printemps s’installait, tout verdissait, le
paysage était joli avec des collines, des arbres, des clochers.















































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