Page 41 Memoires de guerre 1914 1918

mémoires de guerre (1914-1918)

Les combats étaient encore très durs, les Allemands cherchaient à prendre le fort
de Souville, le dernier avant Verdun, aussi ce coin était-il bombardé sans arrêt, surtout
de jour par des obus de tous calibres.

Nous avions un observatoire à la batterie Est du fort, on y dominait le champ de
bataille, mais en général on ne pouvait observer à cause de la pluie d’obus qui forçait à
se terrer, de plus les lignes étaient presque toujours coupées et quand on pouvait observer,
bien souvent on ne voyait rien, tant les tranchées françaises et allemandes disparais-
saient dans la fumée des éclatements.

On restait là-haut 48 h,
on en redescendait épuisé,
à bout de nerfs, tant les
éclatements d’obus vous
ébranlaient la cervelle, et
puis toujours des morts,
des blessés.

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