Page 31 Memoires de guerre 1914 1918
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mémoires de guerre (1914-1918)
Il ne fut bombardé qu’une fois, sans
dommage. On y allait facilement en restant
dans les petits bois. De temps en temps un
avion d’observation français ou allemand
venait faire un tour. Mais ce n’était pas
fréquent et alors on camouflait tout sous
des branches ou des bâches et on se terrait
dans les abris pour ne pas être vus.
Pendant toute cette période, nous ne fûmes jamais bombardés systématiquement,
quelques obus, à plusieurs reprises, tombèrent à proximité sans autre dommage qu’un
blessé. à cette époque, chaque fois qu’un obus tombait (à l’arrière) on voyait des types
armés de pelles et de pioches se précipiter pour tacher de récupérer la fusée de l’obus, restée
en général enfoncée au fond de l’entonnoir causé par l’explosion. Les fusées comportaient
une partie en aluminium, les gars mettaient les fusées dans une casserole en fer au-dessus
d’un grand feu, l’aluminium fondait, était coulé entre 2 tubes métalliques, et une fois
refroidi on avait un tube en aluminium qu’on découpait en rondelles, lesquelles étaient
transformées à l’aide de limes, en bagues plus ou moins artistiques . Vous en trouverez
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une dans mon petit musée ainsi qu’une autre faite avec un clou pour ferrer les chevaux.
Oui mais… très souvent les fusées avaient encore une charge de fulminate non éclatée
et qui éclatait quand la fusée était chauffée, l’opérateur y laissait des doigts, la main,
quelquefois les yeux, tant et si bien que l’État-Major prit des mesures draconiennes pour
interdire ce genre de distraction : conseil de guerre, pas de pension d’invalidité etc. Mais
il y avait eu des dizaines et des dizaines de blessés.
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