Page 7 Ecoles publiques de Hem 1867-1981
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De la maison d’école aux 16 écoles de la ville d’Hem de Jacquy DELAPORTE - 1981
aux frais de la Commune, charge à eux d'entretenir le mouvement du piston et du levier.
Les institutrices demandent un plafond au grenier pour en faire un dortoir.
En 1860, Monsieur LEURIDAN venant d’être réélu Maire, le budget de l'instruction primaire
est le suivant :
ECOLE DES GARCONS
- Taux de la rétribution scolaire = 1,25 F
- Traitement fixe à l'instituteur = 200,00 F
- Frais d'imprimés pour le recouvrement de la rétribution scolaire = 4,00 F
- Fournitures classiques pour indigents = 50,00 F
- Chauffage de l'école = 50,00 F
- Frais de distribution des prix = 25,00 F
Nous retrouvons les mêmes sommes pour l'école des filles sauf le traitement fixe de
l'institutrice qui est de 400,00 Frs. La rétribution scolaire de l'école des garçons ayant atteint
le chiffre de 871,25 Frs et celle de l'école des filles s'élevant à 807 Frs, il n'y aura pas de
supplément de traitement, le minimum étant fixé à 600,00 Frs.
Lors de l'établissement des charges d'écoles pour l'année 1862, Monsieur le Maire fait
remarquer que les enfants fréquentant gratuitement l'école sont de plus en plus nombreux et
propose que la gratuité ne soit plus accordée aux Belges de la Commune mais le Préfet
rejettera la délibération et une liste de 20 indigents doit être acceptée.
Par circulaire du 28 octobre 1862, Monsieur le Préfet recommande aux Maires d'ouvrir une
bibliothèque scolaire par l'achat d'une armoire et de quelques ouvrages mais le Conseil
"considérant que cette bibliothèque serait pour ainsi dire inutile dans la Commune parce
qu'aucune personne aisée n'en profiterait est d'avis d'ajourner cette dépense".
Par ailleurs, la rétribution scolaire ne sera pas augmentée compte tenu que les parents
d'élèves, la plupart tisserands, occupés pour la fabrique de Roubaix ont vu leur salaire
considérablement diminué ces derniers temps.
Une troisième sœur est nommée à la rentrée 1865 - 1866 à l'école des filles et ce, à la
demande des parents ce qui portera les traitements à 1.300 Frs mais la Directrice réclamant
1.500 Frs, la question ne sera revue qu'en 1867.
De son côté, l'adjoint de l'école de garçons se plaint de n'avoir que 100 Frs de traitement
puisqu'il doit laisser 100 Frs sur les 200 Frs pour sa nourriture et son logement au premier
instituteur. Après intervention de Monsieur l'Inspecteur, les 200 Frs lui sont affectés à titre de
traitement en argent et son collègue M. DARDENNE sera tenu de le loger et de le nourrir.
Celui-ci vient d'ailleurs d'être nommé, par arrêté de Monsieur le Préfet en date du 23
novembre 1865, instituteur communal de première classe ce qui lui garantit un traitement
annuel de 1.500 Frs. Dès la rentrée des classes d'octobre 1866, le traitement fixe unique de
1.500 Frs est alloué à l'institutrice à la condition d'avoir une troisième sœur et que les
institutrices prennent les élèves payants, abonnés ou non depuis l'âge de trois ans.
Suite à une circulaire préfectorale du 11 juillet un essai de cours d'adultes est tenté durant
les 6 mois de l'hiver 1866 à raison de deux heures par jour. A cet effet, une somme de 100
Frs est versée à l'instituteur qui doit se charger du chauffage et de l'éclairage de la classe.
Les élèves paient les fournitures et les imposés versent à la Commune 50 centimes par
mois.
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