Page 12 Ecoles publiques de Hem 1867-1981
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De la maison d’école aux 16 écoles de la ville d’Hem de Jacquy DELAPORTE - 1981
la coupe des objets lui recommande de prendre le plus grand soin de cette partie importante
du programme scolaire".
La cour de l'école des garçons est en mauvais état. Trois solutions sont proposées : l'emploi
de scories, le pavage "en briques de champ au sec" ou l'emploi de petits graviers blancs. La
première, déjà employée, révèle produire beaucoup trop de poussière noire, la deuxième qui
amènerait une dépense de plus de 300 Frs est écartée. C'est donc la troisième qui est
retenue à raison de 8 m3 de graviers blancs pour un coût total de 88 Frs.
Jusqu'alors l'école des garçons se ravitaillait en eau au puits mitoyen avec le Sieur
DUCATILLON. L'eau était reconnue de première nécessité. Un forage particulier est effectué
en 1890.
Le nombre des élèves augmente, les résultats obtenus au certificat d'études progresse de
façon notoire et les élus prouvent leur reconnaissance envers les enseignants. En effet le 14
mars 1890, le Maire donne lecture de la loi du 19 juillet 1889 où il n'est plus question des 4
centimes additionnels que la Commune devait voter pour les traitements des instituteurs,
ceux-ci étant maintenant à la charge de l'État. Seulement dans les Communes de plus de
1.000 habitants, la Commune est redevable d'une indemnité de droit de résidence pour tous
les instituteurs. La Commune d'HEM est la seule du Canton qui a plus de 1.000 habitants et
où cette loi n'a pas été appliquée en 1889. La population est sans cesse croissante et avec
ses 10 hameaux, la Commune compte maintenant plus de 4.000 habitants. L'instituteur
titulaire se voit attribuer une indemnité annuelle de 200 Frs, chaque adjoint titulaire 100 Frs
et chacun des adjoints stagiaires 50 Frs.
A la session de juin 1892, M. DESBONNET, Conseiller, propose de donner gratuitement
toutes les fournitures nécessaires à tous les enfants des deux écoles dont les parents ne
paient aucune contribution. Mais l'opération serait trop onéreuse, le crédit des fournitures est
porté à 1.000 Frs. La répartition entre les élèves se fera sur une liste dressée par la
Commission scolaire deux fois par an, en septembre et aux Pâques.
En 1895, les Finances semblent plus saines car il est procédé au pavage des locaux de la
cour de l'école des garçons et de l'école des filles et à l'installation de l'éclairage au gaz dans
toutes les classes surtout pour les cours d'adultes qui ont lieu le soir et sont très bien
fréquentés.
Le 17 mai 1896, en raison de son âge et après 43 ans de, magistrature, M. LEURIDAN
Henri, bien qu'élu, renonce au poste de Maire qui revient après un second vote à M.
LECLERCQ Louis.
Un membre du Conseil, très logique, demande, puisque l'instruction est obligatoire, que les
fournitures classiques soient gratuites pour tout le monde. Un autre membre, tout aussi
logique, répond que l'on ne doit pas donner gratuitement les fournitures à ceux qui veulent
payer. Par 13 voix contre 8 et 1 bulletin blanc, le statut est maintenu. Toutefois, les parents
qui croient avoir droit à la gratuité pourront en faire la demande à la Mairie du 31 août au 6
septembre de 2H à 5H du soir. Une révision aura lieu durant les vacances de Pâques du
samedi au lundi.
Le 21 juin 1896, un rapport du Maire sur une école de hameau et un autre sur une école
maternelle sont déposés aux archives, le Maire ne voulant pas que "sous son administration,
on soit mené à des dépenses qui ne sont plus en rapport avec les ressources communales
actuelles".
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