Page 3 Ecoles publiques de Hem 1867-1981
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De la maison d’école aux 16 écoles de la ville d’Hem de Jacquy DELAPORTE - 1981

1830 : Louis Philippe est roi des Français.

Il apparaît que la commune d'HEM n'ait pas attendu l'arrêté préfectoral du 26 décembre
1830, arrêté qu'elle n'a d'ailleurs pas reçu en temps voulu pour trouver un moyen de
propager l'instruction.

A cette date, le Maire était Monsieur Jean-Baptiste BRAQUAVAL. Il existe depuis longtemps
un instituteur, Monsieur DELEDIQUE Louis, qui instruit gratuitement les indigents à charge
du Bureau de Bienfaisance et reçoit une indemnité de logement de 100 Frs annuellement.
La rétribution à payer par les parents non indigents est fixée à 12 Frs par année. Il faut noter
que le desservant (curé) de l'Eglise Saint Corneille touche un traitement annuel de 250 Frs
versé par la commune.

Le 2 juin, Monsieur DELEDIQUE décède. Il faudra attendre le mois de janvier 1833, pour
que l'école reprenne. Son fils, Pierre, né le 17 mai 1812, ayant obtenu le brevet de capacité
d'instituteur de 3e degré, le 5 janvier 1833, auprès de l'école de l'Académie de LILLE. Là
aussi, la commune a pris de l'avance puisque la « Maison d’Ecole » et le logement de
l'instituteur sont propriétés communales.

En effet, c'est la première loi-cadre de l'école primaire, la loi GUIZOT du 28 juin 1833, qui
fixe les grands principes devant régir l'activité enseignante. Citons notamment la nécessité
faite aux Communes de mettre à la disposition des instituteurs un bâtiment à usage scolaire,
un logement et leur assurer un traitement annuel de 200 Frs minimum, venant s'ajouter à la
rétribution versée par les parents non indigents.

Compte tenu de cette loi, le 10 août 1833, à 4 heures de l'après midi, le Conseil Municipal
est d'avis que les 100 Frs manquants pour atteindre le minimum représente le "revenu
présumé du superflu du local et du jardin mis à la disposition du maître" et qu'aucun
supplément ne sera inscrit au budget. Au cours de cette même séance, la rétribution
mensuelle pour chaque élève est fixée à 75 centimes et le nombre des élèves gratuits limité
à vingt pour éviter les abus.

Le 9 août 1834, cette rétribution est reconnue insuffisante en raison des soins de l'instituteur
primaire envers ses élèves. Une proportion graduelle au degré d'instruction que l'élève est
susceptible de recevoir est fixée ainsi qu'il suit :
- 75 centimes par mois pour les commençants,
- 1 franc par mois pour ceux qui commencent à écrire et chiffrer,
- 1 franc 25 centimes pour ceux qui reçoivent toute l'instruction qui est prescrite d'être
enseignée par les instituteurs primaires élémentaires.

Un comité local existe. Le Maire et le Curé en sont membres de droit. Les fonctionnaires
concordaires, baptisés pour la circonstance « surveillants spéciaux » en 1816, existaient
bien dans notre commune comme le prouve la délibération du 13 mars 1817, c'est l'ère des
notables locaux.

Le Comité se voit attribuer une somme de 10 Frs pour frais d'achat de registres, papiers,
plumes et d'encre pour l'année 1834.

La juxtaposition de l'habitat privé et de la salle de classe rend difficile la dissociation de la vie
familiale et professionnelle, mais notre instituteur est privilégié par rapport à bon nombre de
ses collègues ruraux qui, bien souvent, louent le local.



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