Page 11 Ecoles publiques de Hem 1867-1981

De la maison d’école aux 16 écoles de la ville d’Hem de Jacquy DELAPORTE - 1981

Grâce à l'intervention de M. SCREPEL (Député), M. le Ministre de l'instruction publique
autorise la création d'un 3ème poste d'adjoint à l'école de garçons. Il sera pourvu le 1er
décembre 1883. Il faut dire que la 3ème classe est surchargée d'élèves, il s'y trouve en
moyenne 140 élèves. Lors d'une récente visite, Monsieur l'Inspecteur en a d'ailleurs fait
l'observation. La 4ème classe s'installe dans le préau qui précédemment servait d'entrée. Le
nouveau couloir par où ils entreront maintenant en classe est très large et, en temps de
pluie, pourra servir de préau. L'escalier qui se trouve dans cette classe sera retiré et on y
posera un plancher : elle servira pour le cours supérieur qui est toujours moins nombreux.
L'idéal serait d'ouvrir des écoles ou des salles d'asile (maternelles) dans les Hameaux.
Certains y songent mais la Commune ne peut suivre financièrement. Un crédit de 135 Frs 25
centimes pour le mobilier de la chambre du 3ème adjoint est voté au budget 1884 ainsi
qu'un supplément de 200 Frs en dehors du traitement légal.

Le 15 février 1884, la Commission scolaire adresse un vœu au Conseil Municipal rédigé en
ces termes : "Nous, soussignés membres de la Commission scolaire de la Commune
d'HEM, avons l'honneur de vous proposer de demander à Monsieur le Préfet la modification
suivante à l'enseignement primaire dans nos écoles communales :
1) les convictions religieuses de toute la Commune,
2) le vœu général de toutes les familles''
Signé Louis LECLERCQ et Jean AGACHE.

Le Conseil Municipal est unanime à reconnaitre que c'est pour lui un devoir de faire cette
demande au Préfet et va même jusqu'à compléter la proposition de la Commission scolaire
en émettant le vœu que la prière continue à être dite avant et après les classes. La loi de
1882 est donc remise en cause. Mais par lettre en date du 27 mars, le Préfet porte à la
connaissance du Maire qu'il ne peut approuver un tel souhait "par le motif que les écoles
vaquant un jour par semaine outre le dimanche, il est facultatif aux parents de faire donner,
s'ils le désirent, à leurs enfants, l'instruction religieuse en dehors des édifices scolaires". Il y
avait un moyen de contourner la loi. Nos élus, plus que tenaces, l'avaient trouvé . Un crédit
annuel de 50 Frs à titre de supplément de traitement pour chacune des quatre institutrices à
condition qu'elles donnent l'instruction religieuse aux garçons et aux filles dans l'église et
hors le temps de classe.

L'instituteur depuis 13 ans maintenant, Monsieur MONNIER ne veut pas être lésé sur le plan
pécunier et demande de faire entrer dans son traitement plusieurs petites sommes qui lui
sont allouées ; telles que 100 Frs pour le cours d'adultes, 100 Frs pour l'entretien de la
Mairie à l'état de propreté et 100 Frs pris sur son traitement de Secrétaire de Mairie. Et si la
Commune veut lui accorder un supplément de 113 Frs, il s'engage, au lieu des cours
d'adultes qui avaient lieu du 10 novembre au mercredi des Cendres de 6 H à 7 H 30 du soir,
3 jours par semaine, d'ouvrir une étude gratuite de 4 H 30 à 6 H du soir, 4 jours par semaine
depuis la rentrée du mois d'octobre jusqu'à l'époque du certificat d'études (fin juillet). La
chose est entendue, une somme de 413 Frs est intégrée à son traitement annuel ce qui le
porte à 2.400 Frs.

La circulaire préfectorale du 21 juillet 1886 concernant les cours de couture dans les écoles
des filles était restée lettre morte, aussi la Mairie reçut un appel en mai 1887. Le Conseil
"Considérant que les enfants reçoivent trois leçons de travail à l'aiguille par semaine,
considérant que l'établissement d'un cours de couture le jeudi ne rallierait presque pas
d'élèves attendu que les parents profitent de ce jour pour faire faire les courses et
commissions à leurs enfants, vote une somme de 50 Frs par an pour achat de matières
premières aux élèves nécessiteux et attendu qu'une adjointe est reconnue très capable pour

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