Page 6 Ecoles publiques de Hem 1867-1981
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De la maison d’école aux 16 écoles de la ville d’Hem de Jacquy DELAPORTE - 1981
Après la chute de la monarchie de Juillet, un Gouvernement provisoire est mis en place dont
Lamartine est ministre des affaires étrangères et Carnot ministre de l'instruction publique.
En 1848, la royauté est tombée, la République est créée avec sa devise: LIBERTE,
EGALITE, FRATERNITÉ. Le 12 août, le citoyen (on ne dit plus monsieur) BRAQUAVAL est
élu Maire et le Citoyen LECLERCQ (brasseur) adjoint.
La loi FALLOUX du 15 mars 1850, entre autre, porte le revenu minimum de l'instituteur de
200 à 600 Frs. Monsieur DELEDIQUE perçoit une indemnité de la Commune de 200 Frs et
la participation des familles est de 385 Frs. Il lui est donc attribué un supplément de 15 Frs.
L'école des filles est remise en cause le 11 février 1850. Le Maire rend compte que
l'institutrice laïque n'a eu aucune bonne note des inspecteurs qui ont visité son école et que
la Commune doit s'attacher à confier l'instruction des filles à des religieuses. Cette fois, à
l'unanimité, un crédit de 6.000 Frs est voté pour construire une école ou à défaut acheter
une maison.
Le 5 février 1852, estimant que l'ajournement de pourvoir la Commune du service de
l'instruction ne peut plus se prolonger davantage sans porter atteinte à l'instruction des filles,
le Conseil décide d'acquérir une parcelle de terre de 8 ares 86 ca au Sieur Pierre Antoine
DHONDT pour le prix de 1.800 Frs, afin d'y construire une maison d'école de filles.
L'architecte LEROY présente un devis de 8.000 Frs. A cette somme doit s'ajouter 1.000 Frs,
pour le trousseau des religieuses et le mobilier, soit avec le terrain un total de 12.000 Frs
dont 4.000 Frs de subventions de l'État et du Département.
Le 11 octobre 1852, le Conseil Municipal d'HEM émet le vœu unanime que le Prince Louis
Napoléon soit nommé Empereur des Français (le terme citoyen est abandonné).
Le 11 avril 1853, Monsieur Henri LEURIDAN est installé Maire et Monsieur Louis
FRANCHOMME Adjoint (nommé par arrêté préfectoral).
En 1853, la Commune n'a toujours pas reçu ses subventions, les autorités prétextant que la
maison d'école et les classes sont trop petites. Les deux institutrices trouvent que les
conditions sont très convenables et très satisfaisantes, les classes pouvant contenir 170
élèves, nombre inférieur de 20 seulement au nombre de filles de la Commune en âge de
recevoir l'instruction et que l'effectif n'a jamais dépassé 80.
Il a fallu l'arrivée au cours du dernier trimestre de la Dame Amenaïde (Damerisse Dedon),
religieuse de la Congrégation des Dames de la Sainte Union de DOUAI comme institutrice
communale pour que le traitement des enseignants passe de 200 à 400 Frs.
A partir de 1857, le recouvrement de la rétribution des enfants se fera par l'intermédiaire du
percepteur et plus de la main à la main. Par ailleurs, cette année nous assistons à une
remise des prix et le Bureau de Bienfaisance distribue des vêtements et du linge aux élèves
"qui ont montré une assiduité constante à l'école et s'y seront signalés par leur conduite et
leur progrès".
Au début de l'année 1858, vu le grand nombre d'enfants fréquentant l'école, un instituteur
adjoint est nommé à l'école des garçons, ce dernier sera nourri par le premier instituteur qui
recevra en plus une indemnité de 200 Frs charge à lui de rétribuer son adjoint.
A cette époque, est installée une pompe en bois chez l'instituteur, chez les religieuses
institutrices et chez le curé
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