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Les explosions des châteaux de la Marquise et de la Lionderie

L'emplacement des châteaux sur Hem
 



Les dépôts de munitions

Pendant l'occupation en 1940, les allemands utilisent le château de la Lionderie comme mess pour les officiers. En 1942, ils entreposent dans les parcs des châteaux de la Marquise et de la Lionderie des munitions, des balles de fusil, des obus jusqu’aux torpilles-marines. C'était le dépôt de munitions le plus important au nord de la France.


Un accident mortel


Au château de la Lionderie, un accident a eu lieu en 1941. De jeunes enfants attendaient des bonbons des sentinelles allemandes de service à la grille du château. En effectuant des manoeuvres, un camion, transportant des munitions, avait accroché le mur d'enceinte écrasant 2 jeunes enfants.
     
 

Tombe de Marcel Delcourt
décédé à 7 ans

Marcel Delcourt


Journal de Roubaix
3 mai 1941

 
Lettre du Maire
Jules Delesalle

 

- Voir aussi les recherches de Ateliers Mémoire de Roubaix (en partenariat avec Historihem)


La destruction des dépôts de munitions

A la fin de l'occupation, le samedi 2 septembre 1944, les allemands préviennent la population qu'ils vont faire sauter ensemble les dépôts de munition à 13h.
Voir le rapport du Commissaire de police.

Deux tentatives de sabotage permettent de couper le courant et évitent une déflagration générale.
A 17 h, une mise à feu improvisée par l'armée allemande fait exploser 1/3 des munitions au château de la Lionderie et la moitié de celles du château de la Marquise. Les explosions dureront toute la nuit.

Témoignage de Mme Pezulla-Decottignies
Paul Decottignies

Diplome d'Honneur remis le 11.11.1945






Article Nord Eclair N°1 du 05.09.1944

Diplome d'Honneur remis le 11.11.1945



Suite à la parution d'un premier article de presse du Nord Eclair, M. Emile Gilleman écrit une lettre de témoignage pour rétablir les faits tels qu'ils se sont produits. Le même journal corrige le reportage dans le journal suivant.




Lettre de M. Gilleman
du 15.09.1944


Article corrigé
Nord Eclair du 27.09.1944


   

 


M. Gilleman Citoyen d'Honneur
23 octobre 1945

Diplome d'Honneur remis en 1994 par Mme Massart, Maire de Hem, aux 5 familles de resistants qui se sont opposés à l'explosion du dépôt de munitions




Au château de la Marquise, le mardi 5 septembre 1944 à 11 h, une autre déflagration tue 5 personnes : Mr Meillassoux, Georges Ringot, Auguste Roelens (son fils André est blessé) et deux enfants de 7 et 8 ans non-hémois mais habitant à l'époque Boulevard Clémenceau.








Témoignage au château de la Lionderie


Les destructions


Le château de la Marquise
après l'explosion

Vue du parc 29 mai 1947

Intérieur du salon rempli de gravats
   

Etat du parc
après l'explosion

Défrichement du parc en 1958

Témoignage de Mr Réquillart du 8.09.1944
 
Hem est saccagé, 600 maisons endommagées en particulier les rues Victor Hugo, rue de la Lionderie, rue Ribot et rue des Ecoles. Rue du Général Leclerc, le corps de ferme de la ferme Franchomme voit ses murs lézardés et ne pourra être réutilisé lors de la construction de l'Espace culturel.

 

10.09.1944

Début de la rue Jules Guesde












La pharmacie Cauty est transformée
en poste de secours


60, Bd Clémenceau Ancienne habitation du Dr Leborgne

 





















La porte de la ferme Franchomme





A Hem-Bifur




   

Les rues Victor Hugo, Lionderie, Ribot et des Ecoles sont les plus touchées

Descriptif des dégâts au 72, rue Alexandre Ribot
   

Carte de sinistré N°538

Dégâts au 6, rue Michel-Ange à Roubaix


Situation du 6, rue Michel-Ange à Roubaix
Distance = 2 Km du Château de la Lionderie et 3 Km du Château de la Marquise


Le Président de la République
M. Vincent Auriol visite Hem en 1947
Il est accueilli par M. Jourdain, Maire de Hem

Par la suite, l'armée anglaise a le projet de faire sauter le reste des munitions sur place ! Voir le texte d'une lettre adressée par M. Duchatelet, Maire de Hem, au Préfet du Nord qui s'oppose à la destruction des munitions entreposées au château Olivier.

Récit écrit
par André Camion
en Novembre 1974
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Les services de déminage de l'armée passeront plusieurs années à ramasser les munitions non explosées. Plus tard, lors de la construction du lotissement de la Tribonnerie, allée Matisse, un obus anti-char tue accidentellement un maçon.

En février 1986, des employés de la Mairie Mr Daniel Hennebelle et Jean-Marc Laruelle furent blessés par l'explosion d'un relais d'obus en ramassant des herbes au Château de la Marquise.

En cliquant sur les images, vous pouvez visionner ces documents agrandis.

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