Page 50 Carnet de route MASQUELIN
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22ème Batterie part pour aller occuper une position d'avance (près
de CRAONNELLE) ; les 21ème et 23ème doivent les suivre mais,

par un fâcheux contretemps, cette avance est retardée et tout
nouveau départ est suspendu. Les sous-lieutenants HILAIRE et de
MONTHELEBERT sont tués dès le début de l'attaque. La 22ème,
en se mettant en position, a eu 6 blessés : (CROZAT, M.d.L.

DEBRU, Brigadiers GILLET, RONDEAU et MILLET) et a un caisson
qui prend feu. Elle reste à cette position d'où elle ne peut tirer
jusqu'au 18/4 et revient à sa position d'avant le départ. Les
échelons continuent leur ravitaillement intense car il faut parer aux

contre-attaques et, sans doute, repréparer une action en vue
d'atteindre le but fixé. Si l'opération avait ete réussie, on devait se
rassembler a AMIFONTAINE, le soir ou le lendemain de l'attaque.
L'attaque menée sur un large front n'a pas été enrayée partout. Aux
ailes de notre point et à l'Est de REIMS, les nouvelles sont

heureuses. Enfin ! Elles permettent d'envisager d'autres résultats à
bref délai. Le mauvais temps a été une grosse gêne pour tout le
travail qui se fait ici depuis un mois et demi. Hommes et chevaux se
fatiguent beaucoup. Au 20/4, le Groupe avait perdu plus de 75

chevaux morts pour la plupart des suites du surmenage.


LE 21 AVRIL 1917 :
Départ des échelons pour aller bivouaquer de nouveau à

GLENNES où l'on reste jusqu'au 13 mai. Durant ce séjour, on parle
de relève qui n'arrive pas cependant. Le Q.G. du corps et toute
l'infanterie partent à l'arriére (NOGENT L'ARTAUD). Seule, l'artillerie
reste en position. La nôtre va prendre position au BLANC SABLON

où elle ne reste que 3/4 Jours. Elle revient ensuite à sa position
d'avant l'attaque. A plusieurs reprises, on attaque devant et on finit
par se rendre maître du plateau de CRAONNE en enlevant la crête
dominante (CALIFORNIE). Il y a eu bien des efforts à faire pour
atteindre cet objectif. Que de pertes.....



LE 13 MAI 1917 :
On est enfin relevé. Départ pour aller à ST. GILLES (5 km au-delà
de FISMES). Bivouac dans la prairie du Moulin. (VANBROUCKE de

la 23ème Batterie se noie dans l'ARDRE qui traverse notre camp).


LE 16 MAI 1917 :
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