Page 47 Carnet de route MASQUELIN

Du 19 au 24 NOVEMBRE 1916 :
Séjour ici. On aménage un peu les chemins et les abris de façon à

vivre un peu plus heureux. Malgré l'isolement, ce séjour est bon et
de tout repos. On a feu à volonté et les fermiers nous font bon
accueil. (Nous sommes logés, toute la pièce, dans la chambre des
domestiques). Pour tuer le temps, promenade des chevaux dans

les environs. On va jusqu'à NOIRLIEU, SAINT
MARD-SUR-LE-MONT ou dans la forêt ou bien jusqu'à
BETTENCOURT.

LE 25 NOVEMBRE 1916 :
Départ à 6 heures du matin pour VOILEMONT par ST. MARD S/LE
MONT, GIVRY-EN-ARGONNE, LE VIEIL DAMPIERRE, COTE 172,
BRAUX ST. REMY. Arrivée à midi. On y cantonne jusqu'au
lendemain.

LE 26 NOVEMBRE 1916 :
A 8 heures du matin, départ pour aller mettre en batterie. Nous
partons remplacer la 2eme D.T. du 1er CA (27ème Art. 1er groupe).

Comme on échange le matériel, on nous envole en fourragère.
Itinéraire suivi : GIZAUCOURT, VALMY SOMME-BIONNE,
SOMME-TOURBE, ST. JEAN S/TOURBE, LAVAL,
WARGEMOULIN, MINAUCOURT. Nous remplaçons la

1ère.Batterie du 27ème. qui est en position a un Km. à l'est de la
ferme de BEAUSEJOUR, en contrepente de la côte 180. Le secteur
de la Batterie est sur la BUTTE DU MESNIL.
Dès l'arrivée, je pars aux tranchées pour y relever le M. des Logis,

agent de liaison. (Poste sud de l'ouvrage PEYROUX (G2). Relevé
après 3 jours, je rentre à la Batterie où on est très tranquille. Tous
les 3 Jours, je retourne passer 3 autres jours à l'observatoire de
POQUEREAU. Durant notre séjour à cette position, aucun accident
n'est survenu. On a participé à quelques coups de mains. Plusieurs

mines ont sauté sans déclencher de lutte. Enfin ! Position
relativement très calme... Séjour ici du 26/11 au 7 janvier.

LE 7 JANVIER 1917 :

Départ pour l'arrière à 18 heures. On va coucher aux échelons
"Camp Durlot" entre St. JEAN et SOMME TOURBE.