Page 54 Carnet de route MASQUELIN
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Enfin, grâce à Dieu, la furie de ces bandits n'a pas eu plus d'effets :
rien que l'écrasement de ce qui restait de cette ferme. On s'en tire

avec les émotions. Le soir à 11 heures, on quitte ce mauvais trou et
partons rejoindre la Première Section.


LE 7 JUILLET 1917 :

A 7 heures, les boches semblent vouloir nous tirer dessus et on
descend par ordre aux abris de bombardement. Vers 9 heures,
cette crainte s'efface et on circule autour de la pièce. Dans
l'apres-midi, je vais consulter le Major pour des éruptions : il

m'évacue...
Je pars le 8/7 dans la matinée pour DUNKERQUE en auto
sanitaire. A l'H.O.E. N°10 de la gare de DUNKERQUE, on me dirige
sur l'hôpital Fenelon. Je suis renvoyé à l'hôpital Lamartine où
j'arrive vers 3 heures de l'après-midi. Je dois passer la visite le 9/7

dans la matinée. (Ici, je retrouve WALLAERT qui a été évacué
quelques jours avant moi. Il va bien, mais n'est pas encore guéri, il
doit partir le 9/7 sur l'intérieur).



s. On ne prescrit la frotte après un bain aditionné de "potasse" et
puis on m'enduit de pommade jaune (soufre et potasse) qui ne fait
pas rire pendant une heure au moins.



LES 10 et 11 JUILLET 1917 :
Pommade Jaune.


Du 11 au 17 JUILLET 1917 :

Pommade blanche à l'oxide de zinc (celle-ci fait moins mal). Durant
ce séjour ici, j'ai le plaisir de passer quelques après-midi chez Mme
DESOIR à COUDEKERQUE-BRANCHE. J'ai toujours mal aux
coudes et quelques furoncles apparaissent encore aux pieds et aux
poignets. On me fait changer d'hôpital pour aller à FENELON où

j'arrive le 17/07 à 9h30. Je ne passerai la visite que le lendemain.


LE 18 JUILLET 1917 :
On me prescrit un bain et des soins au baume du Pérou qui ne me

sont pas donnés car l'ordre d'évacuer les hôpitaux de
DUNKERQUE est arrivé. Dans la journée, on nous prépare au
départ qui a lieu le 19/7 à 5 heures du matin pour la gare (H.O.E. 10
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