Page 16 Ecoles publiques de Hem 1867-1981
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De la maison d’école aux 16 écoles de la ville d’Hem de Jacquy DELAPORTE - 1981
dans la Commune depuis quatre années à la satisfaction générale, mais ce, à titre purement
personnel" et sans que cette décision puisse être invoquée comme un précédent.
Mais il n'y a pas que des félicitations et lors d'une séance du 28 juin 1908, Monsieur OBERT,
Conseiller, fait remarquer que la consommation du gaz et du charbon dans les écoles lui
parait exagérée. La question sera suivie de près par la Commission compétente. Au cours
de cette même réunion, Monsieur VANDEN RYSE, Conseiller, propose la création de
cantines scolaires. Il lui est répondu que les ressources budgétaires ne permettent pas d'y
faire face.

Un autre Conseiller, Monsieur LALLART fait remarquer "que certains assistés du bureau de
bienfaisance trouvent le moyen de payer pour mettre leurs enfants aux écoles libres alors
que les écoles communales leur donnent la gratuité complète, y compris les fournitures
scolaires". Il propose la suppression des secours aux familles dont les enfants fréquentent
les écoles libres. Il faut dire que depuis un certain temps déjà, une crise intense sévit sur
l'industrie locale et le bureau de bienfaisance s'est vu dans la nécessité d'augmenter la
quantité des secours et d'aider un plus grand nombre de familles.

Le 4 septembre 1909, afin d'assurer la sécurité des piétons et en particulier des enfants, un
arrêté sera pris interdisant la circulation des vélos sur les trottoirs. En outre, la vitesse des
automobiles ne pourra dépasser 12 kilomètres à l'heure sur l'étendue du territoire de la
Commune.

Le 8 décembre, Monsieur DELGRANGE, Conseiller, donne lecture d'un vœu ainsi conçu :
"l'école laïque et son personnel enseignant sont aujourd'hui l'objet des attaques violentes
des hauts dignitaires de l'église qui essaient de susciter dans le pays des luttes religieuses.
Nous ne pouvons assister en indifférents à ces tentatives criminelles. C'est parce que nous
sommes pour la liberté la plus grande de croire et de penser pour tous que nous nous
élevons contre le cléricalisme sectaire et dominateur qui prétend exclure de l'école publique
ce qui fait justement sa haute morale : la mentalité religieuse. Pour la défense de l'école
laïque, nous vous demandons de vous associer par un vote de sympathie aux instituteurs et
aux institutrices de France groupés dans leurs amicales et décidés à s'opposer aux
prétentions des cléricaux qui veulent introduire la guerre dans nos écoles. Nous vous
proposons de voter la somme de 20 Frs à la Fédération Nationale des amicales pour l'aider
dans son œuvre de défense laïque". Monsieur le Maire met aux voix le vœu ci-dessus qui
est adopté à l'unanimité.

Le 3 décembre 1910, Monsieur CLARISSE Conseiller, demande s'il n'y aurait pas moyen
d'assurer l'obligation scolaire, certains enfants ne fréquentant jamais l'école étant même
employés à faire la fraude surtout du tabac. C'est dit-il la source du vice qu'il faut absolument
détruire : une fois connus, Monsieur le Maire promet de mettre en demeure ces enfants de
fréquenter l'école.

Malgré tout, la population scolaire augmente et le Conseil Municipal envisage la construction
d'une classe supplémentaire à l'école des filles Paul Bert pour la somme de 9.400 Frs
subventionnée à raison de 2.545 Frs par l'État et 650 Frs par le département construction qui
deviendra effective fin 1911.

Le 2 septembre 1911, Monsieur Jean Baptiste PREVOT Conseiller, demande à ce que une
délimitation soit faite pour la fréquentation des écoles. En principe, il ne peut être établi de
délimitation de cette nature lui est il répondu, les écoles devant recevoir les enfants de
n'importe quel quartier à condition qu'il y ait de la place pour les admettre. Au sujet des
récompenses à accorder aux enfants ne fréquentant pas les écoles communales d'HEM, le



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