Page 25 Carnet de route MASQUELIN
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bien reçu.



Louis MEURISSE, Henri DESCAMPS, E. HILD, Maurice CAPLIER,
François VANDEKERKOVE, le frère de M. MULLIER, Henri
DUBUS, m'ont tous fait passer un dimanche agréable. Qu'il est bon
de se retrouver après une aussi longie absence et par ces temps

d'horreur. J'ai également été voir R. CABY à AUBERVILLIERS.


LE 10 SEPTEMBRE 1915 :
On quitte la position à 8 heures du soir pour aller occuper une autre

dans le Bois de GERNICOURT, près de BERRY-AU-BAC. Arrivée à
la Ferme du Macaque de Neuf Ans, vers 22 h. où l'on bivouaque
jusqu'au 11.


LE 11 SEPTEMBRE 1915 :

Dans la journée je vais voir G. CABY à TRIGNY avec
PARMENTIER. Départ à 17 h. pour CHALONS-LE-VERGEUR,
cantonnement prévu pour l'échelon. On bivouaque jusqu'au 12/9 à
19 heures. Départ à oette heure pour la nouvelle position du Bois

de Genicourt. Arrivée en pleine nuit à 22 heures. Ce n'est pas
commode de s'installer par une nuit aussi sombre. Les gourbis
(abris de couchage) sont prêts et on peut y passer une bonne nuit.



Du 13 au 26 SEPTEMBRE 1915 :
Dès le 13, on achève notre installation. Il faut que je fasse préparer
l'abri de ma pièce (4ème de tir). On commence l'approvisionnement
des munitions en masse. Jusqu'au 25, on ne tire que ce qu'il faut

pour le réglage. Le 26, on comnence à faire les brèches et l'artillerie
de tout le secteur donne assez fortement. De l'observatoire où j'ai
pris oe jour-là la garde,on ne voit qu'une pluie d'obus qui fait un
tableau impressionnant (à midi, fausse attaque).
Le 23, le 1° Classe LEFEBVRE, cycliste qui compte à ma pièce, se

tue sur une perche tendue tendue à travers un chemin.
Le 26, le lieutenant BOULOGNE est tué aux tranchées de 1° ligne ;
un obus lui fracasse la figure et une balle l'atteint au coeur.



Du 27 SEPTEMBRE au 2 OCTOBRE 1915 :
On reste très tranquille.
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