Page 37 Ecoles publiques de Hem 1867-1981

De la maison d’école aux 16 écoles de la ville d’Hem de Jacquy DELAPORTE - 1981
donner aux jeunes, le minimum de culture générale. Lire, écrire, compter, ce fut la fonction
de l'école publique laïque et obligatoire, l'école Jules Ferry et de Combes. Mais la
bourgeoisie attendait pour transmettre l'idéologie dominante qu'elle reproduise les inégalités
et le comportement de la société capitaliste. Il faut bien le reconnaître, l'école maintient les
inégalités sociales plus qu'elle ne les corrige".

L'année dernière, Monsieur le Maire parlait d'espoir pour une action dans un grand service
public, laïc et gratuit, d'éducation permanente et de formation professionnelle, de créer une
chance égale.

"Les réveils sont douloureux et le spectacle du démantèlement de notre éducation publique
pénible à supporter. L'école publique et laïque doit de plus en plus faire face au
développement d'un secteur privé de l'enseignement, poursuit le Maire, mais le vrai
problème est celui des fonds publics. Peuvent-ils être utilisés vers les écoles privées ? Si
oui, ces écoles doivent comprendre qu'elles entrent dans le processus de l'intégration. Il
faudra bien tirer des leçons d'une situation voulue par Les Lois DEBRE, POMPIDOU et
GUERMEUR. Nous sommes prêts à protéger l'image de marque de nos écoles, de notre
école laïque et républicaine, l'école de la tolérance où vivent côte à côte sans haine, les
enfants de toutes les races et de toutes les confessions".

Le Maire rappelle le rôle de la Caisse des Ecoles et explique que cette année, on
n'acceptera plus dans les écoles publiques et privées, les nouvelles inscriptions des élèves
extérieurs à la ville. un élève ayant commencé sa scolarité pourra néanmoins la poursuivre
jusqu'en CM2.

Jusqu'à aujourd'hui, 247 enfants de l'extérieur fréquentent les écoles d'HEM. Un élève
revient en fonctionnement à 654 Frs par an. Il est indispensable de défendre le budget
municipal, les contribuables hémois. Cela amène l'administration municipale à faire payer les
frais de scolarité aux élèves extérieurs dans les écoles publiques et de ne plus
subventionner les élèves venant de l'extérieur fréquentant une école privée. Dans le même
esprit, une participation supplémentaire sera demandée pour les repas pris à la cantine par
ces élèves.

C'est aussi en cette fin d'année 1977-1978, que le Maire a le grand plaisir de remettre la
"Coupe du Verre" aux élèves du groupe scolaire De Lattre de Tassigny. En effet, depuis un
an, la collecte sélective du verre a démarré sur la Commune grâce à la ténacité de Monsieur
Philippe MACQUET, premier adjoint au Maire. Des bacs sont déposés aux abords des
groupes scolaires, en un an 170 tonnes, cela représente environ 300 000 bouteilles soit 46
par foyer hémois. Il faut particulièrement souligner l'effort fourni par les écoles, enseignants,
enfants, parents. Tous doivent être remerciés. Et pourtant, une benne dans une école ne
procure pas que des avantages : bris de verre à ramasser, cartons à évacuer. Aussi, la
moitié du bénéfice de la vente du verre revient à toutes les écoles, ce n'est que justice. Afin
de sensibiliser les gens à ce problème, un concours avait été lancé auprès des groupes
scolaires pour récompenser celui qui collecterait le plus de verre.

A la rentrée de septembre 1978, une classe se trouve sans maître à l'école primaire De
Lattre de Tassigny. Le poste n'est pas ouvert et les élèves doivent être répartis. Mais les
parents ne l'entendent pas ainsi. Le local est meublé, les élèves installés, les parents
accompagnés de Madame l'adjoint à l'Enseignement et des Conseillers de la Commission
occupent la classe. Les parents se relaient pour assurer la surveillance et la sécurité. La
presse est saisie du problème. Le bureau des écoles assaille l'Inspection pour suivre
l'évolution, Monsieur le Maire intervient, soutient les parents d'élèves et dès la semaine

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