Page 36 Ecoles publiques de Hem 1867-1981
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De la maison d’école aux 16 écoles de la ville d’Hem de Jacquy DELAPORTE - 1981
hébergement et qui en ouvre un deuxième à La Fontaine puis un troisième à Beaumont. Ces
centres fonctionnent dans les cantines municipales et accueillent quelques 200 enfants.
Le 5 mars 1978, le Comité décide d'envoyer plusieurs cours moyens en déplacement d'une
semaine dans le but de découvrir la nature et l'environnement. Les classes de nature sont
nées. Chaque classe partira du lundi au samedi. La participation des familles sera calculée
sur la base de 3 repas par jour au tarif des cantines pour 6 jours. Mais Madame LEROY ne
fait pas l'unanimité au sein du Conseil lorsqu'elle présente son projet. Elle n'a que faire des
réflexions ironiques (sans méchanceté) de ses camarades élus. "Ce projet fait partie de
notre programme électoral. Relisez-le de temps en temps" dit-elle. Notre adjointe est tenace,
elle représente une étude sérieuse au moindre coût après s'être rendue sur place. Présenté
de la sorte, son dossier ne peut qu'aboutir. C'est ainsi que des classes partiront de fin mars
début juin à AUXY-LE-CHATEAU (Pas de Calais) et au VAL JOLY (Avesnois).
Avec l'aide de la fédération Léo-Lagrange et de son dévoué délégué régional, Monsieur
DAEMS, ces classes trouvent de nouvelles bases à Condette près d'Hardelot, à
BLENDECQUES et LIESSIES. Durant l'année scolaire, tous les cours moyens deuxième
année devraient y participer ce qui permettra aux élèves hémois d'en profiter au moins une
fois durant leur scolarité.
Le Comité assure aussi la répartition des allocations études, aux élèves boursiers de la
6ème a l'université alors qu'auparavant cette allocation était versée à tout étudiant quelque
soit son niveau social. Cette décision de septembre 1979 va permettre de porter le taux de
30 à 50 Frs.
La distribution de dictionnaires (500 par an) aux élèves entrant en 6ème et aux lauréats du
C.E.P. est maintenue mais revêt un caractère plus personnalisé.
Conformément à l'article 3 du décret du 7 avril 1887, le 9 juin 1978, le Conseil Municipal
entérine la décision de Monsieur l'Inspecteur d'Académie qui après avoir soumis au Comité
Technique Paritaire Départemental des Instituteurs, la situation de l'école mixte de Niveau 1
Marie Curie, a retenu pour cette école l'ouverture d'une classe d'adaptation à compter du 14
septembre 1978. Par contre, une classe sera fermée. Durant la même séance, l'Assemblée
décide l'acquisition d'une parcelle de 1.122 m2 en vue de l'agrandissement de la cour des
écoles Paul Bert et Jules Ferry dont la réalisation doit se faire cette année.
Le dernier mardi du mois de juin 1978, la Municipalité organise une réception pour les
enseignants comme elle a décidé de le faire chaque année. Celle-ci connait une innovation,
la présence d'une délégation des associations de parents d'élèves, les élus désirant marquer
l'intérêt qu'ils portent à tout ce qui touche l'éducation et à la vie associative dans les
établissements scolaires.
Monsieur Jean-Claude PROVO, Maire, prononce un discours très important faisant
l'apologie de l'enseignement laïc . Il rend hommage tout d'abord à l'importance de la mission
des enseignants. "Rien n'est plus noble et n'est plus utile, dit-il, que d'ouvrir l'esprit, d'éveiller
l'intelligence, de favoriser l'éducation". La fonction est trop souvent jugée à travers le repos
et les vacances mais on ignore les conditions dans lesquelles le travail s'effectue, le nombre
trop élevé d'élèves, les différences de niveau intellectuel.
Le Maire fait un retour aux sources et évoque la création de l'enseignement public du siècle
dernier : "pour répondre aux besoins capitalistes de la première révolution industrielle, pour
créer et organiser à grande échelle les manufactures et le travail salarié urbain, il fallait
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