Page 32 Ecoles publiques de Hem 1867-1981
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De la maison d’école aux 16 écoles de la ville d’Hem de Jacquy DELAPORTE - 1981
précédemment, il ajoute : "je signale toutefois à votre attention que ce projet ne figurant que
sur la liste supplémentaire d'équipements scolaires pour 1973, aucune suite favorable ne
peut lui être accordée dans l'immédiat". La Municipalité intervient dans différents ministères
pour obtenir la programmation c'est à dire le financement sur 1973.

Le 9 mars, l'Inspecteur d'Académie fait part de la possibilité d'obtenir un financement de
classes mobiles pour quatre classes maternelles plus deux annexes. Cela représente, une
dépense de 200.000 Frs en regard d'un projet de plus de deux millions.

La Municipalité se pose la question : Faut il accepter, faut il refuser ? Accepter, c'est en fait
enterrer pour un an au moins le programme complet. Refuser, c'est dédaigner ce dépannage
urgent et prouver par là qu'on pourrait attendre.
Accepter, c'est installer 6 préfabriqués pour les enfants des classes maternelles sur notre
terrain, la Ville n'en dispose pas d'autre, et venir ensuite dans un ou deux ans construire le
groupe au milieu des élèves avec tous les risques et nuisances.
Essayer de réaliser le groupe complet avec cet embryon de financement n'est pas possible.
Les ressources de la ville ne le permettent pas. La Municipalité doit jouer serré, ne pas
lâcher sa proie pour l'ombre, ne pas refuser cette amorce de financement mais l'accepter
comme un premier acompte.

Les parents se moquent de ces tracasseries administratives et financières ce qu'ils veulent,
c'est une école pour leurs enfants. Leurs interventions intempestives ne plaisent pas à
certains élus dont Monsieur CATRICE, adjoint aux Finances, qui déclare se trouver "dans
une situation particulièrement difficile".
Dans ce contexte difficile, une nouvelle entrevue a lieu le 18 mai avec Monsieur DUPUCH,
Préfet du Nord, qui promet l'extension du financement classe mobile aux classes primaires. Il
promet aussi d'étudier personnellement la possibilité d'une éventuelle substitution du projet
municipal à un autre projet déjà programmé.

Cela représente une possibilité d'emprunt de 269.000 Frs en 15 ans au taux de 7 % et une
subvention de 300.000 Frs. Avec cela, il est possible de faire quelque chose de convenable
non pas en traditionnel comme le prévoyait le projet initial, ni en classes mobiles ordinaires
dont la Ville ne veut pas, mais en construction industrielle, procédé qui à l'avantage d'être
moins cher et plus rapide que le traditionnel, à la condition cependant d'obtenir un
financement supplémentaire. Huit jours plus tard, ce financement de 500.000 Frs est trouvé
dans une banque privée au taux de 9,80 % en 15 ans, lorsque le 25 mai, l'Académie
propose finalement à Monsieur le Préfet, de transformer le financement "classes mobiles" en
un financement "traditionnel". Elle propose en outre, un financement normal pour le
restaurant scolaire, ceci par substitution d'une partie de notre projet à celui d'une Commune
des environs de Dunkerque. Monsieur le Préfet confirme son accord par lettre des 7 et 21
juin.

Ainsi la Ville se trouve à la tête d'un financement de 1.500.000 Frs environ dont 800.000 Frs
de subventions et de 700.000 Frs d'emprunt, les 3/4 à 30 ans au taux de 7,25 % et le reste à
15 ans au taux de 7 %.

Il importait moins d'obliger des enfants à faire encore pendant quelques temps un certain
trajet pour se rendre à l'école que de leur offrir une école complète, agréable et bien adaptée
quelques mois après. Les élus étaient loin de penser que ces quelques mois allaient durer
en fait 2 ans encore...





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