Dès novembre 1925, on parle de réorganiser le corps des sapeurs pompiers fort de 23 hommes qui ne dispose que d'un matériel tout à fait désuet : 2 pompes à bras et des tuyaux à travers lesquels l'eau passe comme dans un filtre ! Malheureusement, les possibilités budgétaires ne permettent que l'achat d'un casque pour chaque soldat du feu.
Dans la nuit du 21 au 22 avril 1926 un violent incendie éclate à la Pelleterie, rue de Lille (Eglise Réformée rue du Général Leclerc). L'eau n'arrive pas, les tuyau sont crevés, c'est la panique générale.
Le conseil ne se réunit que 4 mois plus tard pour approuver le rapport de l'adjoint Alfred Derly.
- le corps des sapeurs pompiers est réduit de 23 à 12 hommes;
- la commune s'engage à fournir l'habillement et l'équipement progressif des hommes ;
- la commune doit également pourvoir à l'entretien du matériel et à assurer les pompiers dans le cadre de leurs fonctions.
Léopold Duquesnoy est nommé sergent mécanicien et Paul Tricoit caporal.
Le 22 mai 1927, l'autopompe flambant neuf, les 12 sapeurs, équipés de la tête aux pieds, font l'objet d'une inauguration officielle sous la présidence de l'Inspecteur des corps de sapeurs pompiers du Nord et du Pas-de-Calais. Au son de la Marseillaise, interprétée par la musique municipale, le cortège se rend à Hempenpont pour assister à une manœuvre et divers exercices de sauvetage et d'escalade. Après le banquet à l'auberge, le cortège se reforme à 15h30 pour assister au grand carrousel qui se déroule dans la cour du café Boussemart, sur la place, pour se terminer par un grand bal public.
Tout le monde peut être rassuré, la caserne, qui est contre l'église, est reliée par téléphone à la poste pour la journée et pour la nuit, avec le poste du Docteur Leborgne, relié à Roubaix. Un réseau de sonneries relie les sapeurs avec la caserne ce qui permet un départ rapide vers le lieu du sinistre ; 3 lances en batterie permettent de faire monter l'eau à 15 mètres. Un kilomètre de tuyaux permet un branchement facile sur les bornes fontaines, munies de bouches d'incendie, qui jalonnent les rues.
Texte Jacquy Delaporte (Hem 1.000 ans d'Histoire) |