Page 36 Carnet de route MASQUELIN
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agréables, aussi est-elle fort fréquentée. Cette avenue est bordée
de grands palmiers qui donnent toute l'ombre désirable. Il faut
insister sur le temps qu'il fait ici alors que, dans la région du Nord,
on gèle continuellement. Pendant tout mon séjour tant à l'hôpital
qu'à cette villa, il n'a pas plu un seul jour et la température fut des
plus douces. Le mistral (vent assez violent et froid) a soufflé juste
durant 2 ou 3 jours.
L'accueil que j'ai reçu ici mérite d'être noté. Bien logé et nourri
fortement ; on est servi par les dames du Comité qui sont d'un
dévouement remarquable. Mme. BERTEAUX, leur Présidente, est
des plus soucieuses pour notre santé. Somme toute, c'est la vraie
vie de ramilie que nous menons dans cet Etablissement.
M. PELISSIER est le Président de cette oeuvre. Lui aussi est des
plus aimables pour tous les hébergés de la villa. M. et Mme.
FIGARELLA ainsi que M. et Mme. CESARI qui prêtent de bon coeur
leur maison à cette oeuvre sont aussi des plus accueillants et
méritent un souvenir tout particulier.
LE 24 JANVIER 1916 :
Sur les conseils de Mme BRISSON, infirmière aussi très aimable, je
me présente pour une prolongation qui m'est refusée car ce n'est
pas possible quand on n'a qu'une permission de 7 Jours. M.
CHAROPIN, le docteur de l'établissement, me délivre un certificat
de santé où il constate que j'ai encore besoin d'un peu de repos.
LE 25 JANVIER 1916 :
Il faut partir bien à regret, mais enfin c'est l'heure. Je quitte
TOULON à 13h13 pour MARSEILLE où j'aurai la communication
pour l'autre direction. Je quitte MARSEILLE à 17h30. Arrivée à
BORDEAUX le 26/1 à 10h30. Je pars de cette ville pour
ANGOULEME le 26/1 à 11h05. Arrivée à 13h10. Je passe
l'après-midi et la nuit ici.
LE 27 JANVIER 1916 :
Je quitte ANGOULEME pour me rendre au dépôt où j'arrive à 10 h.
Du 27 JANVIER au 3 FEVRIER 1916 :
Séjour au dépôt.