Page 23 Ecoles publiques de Hem 1867-1981
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De la maison d’école aux 16 écoles de la ville d’Hem de Jacquy DELAPORTE - 1981

Les repas des cantines scolaires ne sont plus confectionnés sur place et un marché de gré à
gré de 225 000 Frs est passé avec la société "Les Repas Économiques'', 56 rue Nain à
ROUBAIX en vue de la livraison des repas durant le deuxième trimestre 1949.

C'est à peu près à cette époque qu'apparait sur le marché le crayon à bille que possède
quelques privilégiés, parents s'entend, car les élèves en sont toujours à la plume et pour
longtemps. Profitons de l'occasion pour préciser qu'en 1830 on ne se servait que de plume
d'oie et c'était le maître qui la taillait. A cet effet, il faisait lire les 4 ou 5 premiers de la classe,
puis mettait l'un deux à sa place pour faire lire les autres jusqu'au quatre vingt dixième voire
plus. Pendant ce temps, le maître armé de son canif taillait les plumes en gras, en moyen,
en fin, en ronde, en coulée ou en gothique suivant l'avancement et la demande des élèves.
On ne demandait que par signe : montrant le pouce pour le gras, le majeur pour le moyen et
l'auriculaire pour le fin. A la rentrée de 1834, le maitre montra avec complaisance aux élèves
un petit tube de métal qu'il tira de sa poche et en fit sortir une plume en fer. Chacun aurait
voulu en avoir mais elles coûtaient cher : six sous la plume... Aussi les plumes d'oies ne
furent elles pas détrônées de si tôt. On a vu d'abord des plumes de cuivre mais elles
s'oxydent facilement et leur flexibilité naturelle est très gênante. Puis on a fait des plumes en
fer verni, trop rigides cette fois, lorsque le verni est parti, par l'action de l'acide contenu dans
l'encre, la plume devient inutilisable. Enfin, viendront les plumes d'acier souples et flexibles
lui permettront de faire des leçons d'écriture journalière avec des "pleins et des déliés", la
plus courante étant la plume "Sergent Major". Les plus fantaisistes utilisent la plume en verre
torsade qui ne connut qu'un bref succès.

Le 27 janvier 1950, la municipalité tente d'acquérir par voie amiable un terrain sis rue du
Maréchal Foch en vue de la construction d'une école maternelle et sollicite la déclaration
publique du projet qui est approuvé par arrêté préfectoral en date du 20 février 1951. Le 18
mai 1951, le Conseil Municipal adopte le programme établi par Madame l'Inspectrice des
Ecoles Maternelles. Le devis établi par Monsieur LEMAN et Monsieur VERDONCK,
architectes à Roubaix s'élève à la somme de 36 527 714 Frs.

Par mesure d'économie et en accord avec Madame l'Inspectrice, le logement de l'adjointe
prévu au programme n'est pas retenu, la ville s'engage à mettre à la disposition de l'adjointe
un logement H.L.M. La population scolaire augmente sans cesse et il s'avère nécessaire de
dédoubler la classe enfantine de l'école Pasteur. Toujours par mesure d'économie, elle sera
installée dans la classe inutilisée de l'école Victor Hugo pour la rentrée 1951.

De même, deux salles de classe meublées étant disponibles à l'école Paul Bert, une classe
supplémentaire de filles est ouverte. D'autre part, l'école Paul Bert disposant de 2 cours de
récréation (on sourit aujourd'hui à l'idée de cette séparation conditionnelle), il est possible
d'installer la classe supplémentaire de garçons (école Jules Ferry) dans l'école des filles.

A la rentrée de Pâques 1952, une 6ème classe est ouverte à l'école Paul Bert et une 7ème à
la rentrée scolaire d'octobre. Les locaux sont libres mais il y a lieu d'acquérir du mobilier
scolaire d'un coût total de 284 940 Frs.

Le 31 mai 1952, deux habitants d'HEM sont pris en flagrant délit par la police alors qu'ils
peignent des inscriptions à la peinture blanche sur le mur de l'école Jules Ferry. Ils seront
poursuivis en justice.







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