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La guerre 1914 - 1918
Panneaux de l'exposition
"90e anniversaire de la bataille de Verdun "
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90 ans déjà ! les poilus survivants se
comptent sur les doigts d’une main… la mémoire de ces faits
tragiques s’estompe.
A l’occasion de cet anniversaire, la municipalité de Hem a
demandé à l’association « Historihem », aidée en cette
tâche par les associations « CPG/CATM » de Hem et
« La Fraternelle des Anciens Combattants » de Hem, de
préparer une exposition sur cette bataille : 14 nouveaux
panneaux, près de 200 documents et photographies, des mannequins
de soldats en uniforme de 1916 et des vitrines d’exposition.
Les raisons du choix de la stratégie mise en œuvre et du choix
du lieu par l’état-major allemand, les deux tactiques gagnantes
du Général Pétain, les péripéties et les dates marquantes de
cette bataille, par exemple la perte du fort de Douaumont sans
tirer un coup de feu ou l’envoi du dernier pigeon du fort de
Vaux par le Commandant Raynal, sont autant de thèmes illustrés
de textes et de photos d’époque.
Ci-dessous quelques extraits de cette exposition.
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Les élèves des écoles de Hem au
cours de visites guidées de l'exposition
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Pourquoi la bataille de Verdun ?
En 1914, chaque nation pensait remporter la
victoire rapidement grâce à des plans échafaudés
avant le conflit et grâce à un armement moderne.
La vaste manœuvre d’encerclement, imaginée par le
Général von Schlieffen, avait échoué sur la Marne.
Un front continu s’étendait sur 700 Km de la mer du
Nord à la Suisse.
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Plan du Général von
Schlieffen
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Fin 1915, Le Général von Falkenhayn,
Commandant en chef des armées allemandes, imagine de
décourager les français en leur imposant une
bataille d’anéantissement dont ils ne pourraient
supporter l’ampleur.
Restait à choisir le point du front que l’adversaire
se croirait obligé de défendre jusqu’au dernier
homme en raison de sa valeur stratégique et
symbolique : Belfort ou Verdun.
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Front le 21 février
1916
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Général Joffre
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Verdun
est choisi à cause de la densité des réseaux ferrés
à l’arrière du front allemand et à la nature
accidentée du terrain.
Pendant ce temps, le Général Joffre, commandant en
chef des armées françaises, prévoit une grande
offensive française et anglaise sur le front de la
Somme pour le 1er juillet 1916 au plus tard.
21 février 1916 à
7h00 du matin : début de la bataille de Verdun
- 1.255 pièces d’artillerie allemande de
tous calibres, dont des 420, sur un front de 11 Km.
- 500 pièces tirent 120 obus à la minute dans un
rayon de 500 mètres contre la 72e division
d’infanterie.
- 632 pièces d’artillerie française dont seulement
244 pièces d’artillerie lourde.
- un décret du 15 août 1915 exigeait de désarmer les
forts de Verdun à cause de l’expérience des forts
belges qui n’avaient pas tenus et par manque de
pièces d’artillerie.
- au soir du 21, abandon de la poche de 4 Km de la
1ere ligne.
Communiqué officiel : « Faible
activité des deux artilleries sur
l’ensemble du front, sauf au
nord de Verdun où elles ont eu une
certaine activité »…
23 février 1916 :
Le Général de Castelnau ordonne de
tenir à tout prix sur la deuxième position.
24 février 1916 au soir :
La deuxième ligne est prise en 3
heures. Repli en désordre des troupes et exode
des habitants de Verdun. |
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25 février 1916 :
Nomination de Philippe Pétain
Le Général de Castelnau nomme le Général de
Division Philippe Pétain : Commandant de la rive
droite et de la rive gauche de la Meuse.Il devra
recueillir les troupes qui se replient, former une
nouvelle armée et interdire aux allemands le
franchissement de la Meuse.
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Général Pétain
parmi ses soldats
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Généraux Joffre
et Pétain
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26
février 1916 :
Prise du Fort de Douaumont
Le fort le plus puissant du secteur fortifié a été
pris sans tirer un seul coup de feu ! Les
canons n’avaient pas encore été enlevés mais il n’y
avait dans le fort que 57 territoriaux sans
défense.Le capitaine Charles De Gaulle du 10e Cie du
33e régiment y fut blessé et fait prisonnier le 2
mars.
11 mars 1916 :
La Voie sacrée
Le capitaine Doumenc met sur pied un organe de
commandement et de coordination de la Direction
des Services Automobiles .6.000 camions transportent
jour et nuit 15 à 20.000 hommes et 2.000 tonnes de
munitions par 24 heures sur 75 Km de Bar-le-Duc
à Verdun (1 véhicule toutes les 5 secondes).
8.200 territoriaux se relayent pour entretenir cette
route large de 7 mètres.
« J’ai
sauvé Verdun avec 2 idées » Général
Pétain. La route
sera la première.La deuxième consistera à remplacer
une division, dès qu’elle approchait de la rupture,
par une division fraîche.65 divisions sur 95, soit
les 2/3 de l’armée française, furent engagées dans
la bataille de Verdun.
10
avril 1916 :
« Courage ! On les
aura ! »
25.000 morts français pendant les 6 premiers
jours de la bataille de Verdun.
Le 9 avril, les allemands attaquent avec des
moyens importants. Ils sont repoussés par la
défense française.
Le 10 avril, le général Pétain signe l’ordre
général 94 qui rend hommage « aux
fantassins, artilleurs, sapeurs, aviateurs
de la 2e armée qui ont rivalisé
d’héroïsme » … « Courage !
On les aura ! »
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1 mai 1916 :
Nivelle succède à Pétain
Du 22 au 24 mai, le général Nivelle et le
général Mangin essaient de reprendre le fort de
Douaumont. 1 homme sur cinq réussit à franchir le
barrage d’artillerie allemande. La moitié de la 5e
division a disparu.
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Général Nivelle
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Général Mangin
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2 juin 1916 :
La perte du fort de Vaux
Les 400 défenseurs reçoivent 8.000 obus par
jour. 1 obus à gaz toxique toutes les 5
secondes devant chaque ouverture…
Les pionniers allemands creusent un trou dans
le toit de chaque ouvrage par lequel ils
projettent flammes et gaz.
Une contre-attaque des tirailleurs marocains
échouera sous l’artillerie allemande (85 % de
pertes). |
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Le pigeon du fort de Vaux
Le commandant Raynal libère
le pigeon 787-15 : « Nous tenons
toujours, mais nous subissons une attaque par les
gaz et les fumées très dangereuses. Il y a urgence à
nous dégager. C’est mon dernier pigeon. »
Le pigeon rejoint le pigeonnier de Verdun pour y
mourir intoxiqué. Il sera cité à l’ordre de l’armée.
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11 juillet 1916 : Le fort de
Souville
Attaqués depuis le 1er juillet sur la Somme, les
allemands contre-attaquent à Verdun. Après un
bombardement de centaines de milliers d’obus à gaz,
ils s’emparent de Thiaumont et de Fleury.
4 divisions attaquent le fort de Souville ; 69
hommes de la 3e compagnie du 7e d’infanterie y
arrêtent l’avance allemande.
Le 12 juillet, le Kronprinz reçoit l’ordre de se tenir
« à une stricte défensive, les objectifs
fixés n’ayant pas été atteints ».
24 octobre 1916 :
Douaumont est repris
Un bombardement avec des
pièces d’artillerie de 400 décime la garnison
allemande du 90e régiment d’infanterie de réserve
commandée par le chef de bataillon Rosendohl.
Les soldats du 1er bataillon du régiment d’infanterie
coloniale du Maroc et du 321e régiment d’infanterie
investissent le fort de Douaumont.
15 au 25 décembre 1916 :
Verdun est dégagé
Le général Nivelle, commandant des armées du
nord, et le général Mangin attaquent. Ils font 12.000
prisonniers et prennent 115 canons.
La bataille de Verdun a coûté 163.000 morts français
dont 35.300 soldats musulmans et 143.000 morts
allemands ; 1 sur 3 n’aura jamais de sépulture.
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