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LA
MARQUE |
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Histoire et Géographie |
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Importance
stratégique :
Au XVIIIe siècle, il n'existait que deux routes donnant accès à Hem par le Sud. Ce sont les deux seules routes existant encore aujourd'hui : celle venant de Lille par Villeneuve d'Ascq et traversant La Marque à l'Hempempont par le pont qu'une carte de Cassini baptise « Lamponpont » et l'autre, celle de Forest, traversant La Marque, au pont de Forest. Ce pont traversait la rivière La Marque, fort pleine à cette époque. Cette construction existait encore au début de ce siècle. Elle fut démolie lors de la guerre en 1918 et reconstruite ensuite en béton.
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Réparation du pont par les troupes allemandes en 1940
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La
Marque et ses marécages furent un obstacle
important pour les troupes armées qu'elles soient
françaises se dirigeant vers le Nord-Est ou Autrichiennes
se dirigeant vers le Sud-Ouest. Le pont de Hempenpont était
un des seuls passages praticables entre la Chastellenie de Lille
et le château de Lannoy. Les
armées vivaient à ce temps-là sur
le dos des habitants. A chaque conflit, le village de Hem
et ses habitants subirent les pillages des troupes quelle
que soit leur nationalité.
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Croquis des ponts
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Pillage dans un village
Sebastien Vrancx (1573 - 1647)
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Importance
géologique : Deux rivières
- La Marque qui matérialise la frontière entre les communes d'Hem et Villeneuve d'Ascq.
- La Petite Marque qui rejoint la première, 100m en amont de la RD 700, après avoir traversé en zig-zag la campagne de Hem à Forest/Marque.
Leurs eaux sont de qualité médiocre en raison de multiples pollutions agricoles, industrielles (teintureries...) et urbaines.
Le cours de ces rivières a été rectifié, autrefois, lors d'opérations visant à assainir les marais, d'où leur tracé en ligne brisée.
Localement, une abondante ripisylve s'est cependant reconstituée le long des berges rectilignes.
Leur dernier curage remonte à une quinzaine d'année (les boues ayant été évacuées hors zone). Au dire des agriculteurs, la Petite Marque nécessiterait une nouvelle intervention (curage et faucardage) pour réduire ses débordements.
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Source de la Marque
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Tracé de la Marque et de la Petite Marque
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La Marque en 1901
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Les anguilles péchées dans La Marque
en 1920 |
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En barque sur la Marque à la Roseraie
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Près du château de la Roseraie
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Près du pont de Hempempont
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Une passerelle en août 1947
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En 1947, on se baigne encore dans la Marque
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Passerelle de fer vers 1984 |
La même passerelle de fer avec vue
sur la ferme Olivier Descamps |
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Près du pont de la RD 700
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Derrière chez Champion
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A Hempempont
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Lorsque la Marque sort de son lit... (1988)
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La Marque qui déborde et recouvre les champs, du côté d'Hem et de Forest, ce n'est pas une nouveauté : chaque année, plus ou moins tôt dans la saison hivernale, les pâtures se changent en lac, les chemins agricoles se noient dans l'eau douce, et certaines maisons se donnent des allures de manoir cerclé de douves. A cette différence près que, lorsque la rivière réintègre son lit, ce ne sont pas des brochets ou des carpes que l'on retrouve sur le champ, mais une épaisse pellicule noire et peu ragoûtante, qui brûle l'herbe et la rend impropre à la consommation des bovidés. Mais cette année, les débordements de la petite rivière sont particulièrement spectaculaires. De mémoire de riverain, on ne se souvient pas que les inondations aient pris une telle ampleur, et que les sternes et autres mouettes aient été aussi nombreuses.
Les raisons ? : Pour Mr Gabriel Boddaert, un cultivateur hémois qui voit quasi chaque année ses champs recouverts par la Marque, elles sont au nombre de trois : «D'abord, il a beaucoup plu ces dernières semaines, et il n'a pas gelé. Ensuite, on n'a pas curé la Marque depuis des temps immémoriaux, et la situation s'aggrave un peu chaque année. Enfin, on imperméabilise de plus en plus de terres par la construction de routes et de maisons, et au lieu de s'infiltrer, les eaux de pluie s'écoulent vers la Marque ». Et le curage de la rivière en amont, réalisé par les communes hors Communauté Urbaine, n'a pas vraiment arrangé les choses: cela bouchonne d'autant plus en aval que cela coule sans problème en amont !
En un mot comme en cent, s'il y a des inondations, c'est parce que le lit de la Marque est trop sale, et si l'eau est montée plus haut cette année, c'est parce que l'hiver est trop doux et trop pluvieux. Faut-il pour la cause incriminer les satellites, les essais nucléaires et autres moteurs à réaction ? « En 1186, les saisons furent bouleversées », nous rappellent des actes paroissiaux retrouvés par M. Jacquy Delaporte, secrétaire général de la mairie d'Hem : « Les arbres fleurirent en décembre ; les oiseaux firent leur nid en janvier ; en février, les pommes et les poires étaient grosses comme des noix ». Malheureusement, l'hiver arriva quand même et dura jusqu'en juin ; « En juillet, un cyclone accompagné de grêlons gros comme des oeufs de poule tua tout le gibier » ! On le voit, cela fait déjà pas mal de temps qu'il n'y a plus de saison...
Extraits de l'article G.M.et photos Guy SADET - Nord Eclair du 04.02.1988
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Nord Eclair 04.02.1988 |
Nord Eclair 10.07.1990 |
Curages en 1990 et 1991 |
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Netttoyage 11.1993 |
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Voix du Nord 18.06.1994
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Voix du Nord 03.02.1995
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Voix du Nord 11.08.1998 |
Importance
économique :
Quand
les teinturiers lyonnais arrivent dans la région
dans les années 1850, ils cherchent
de l'eau pure : Roubaix étant complétement
saturé par les industries lainères, ils viennent
s'installer sur les bord de la Marque.
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