L'église
Saint Corneille est entourée du cimetière qui est
ouvert. C'est un lieu de passage, de réunions et même de
réjouissances car les morts font partie de la
communauté. On enterre au grand jamais, par exemple,
deux ennemis côte à côte. Si, après une bagarre,
le cimetière est pollué par le sang, l'évêque vient le
reconsacrer.
En 1821, on entoure le
cimetière d'un mur avec deux treillis à deux
battants. En 1828, on plante à l'intérieur du
cimetière 67 peupliers payés par le Conseil de
Fabrique.
En 1850, on enterre toujours des corps dans le
cimetière qui se trouve toujours autour de
l'église. Le 8 novembre 1850, le Conseil décide
d'abattre des peupliers du cimetière car "ils
offusquent le jour à l'intérieur de l'église". La
vente des coupes de bois permet de financer des
réparations apportées à l'église. |
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En
1875, la Préfecture intervient concernant l'emplacement
du cimetière contraire à la loi du 23 prairial de l'an
XII. Le Conseil trouve un terrain de 1,59 ha que le
Bureau de Bienfaisance loue au sieur Dufermont. Les
limites du cimetière sont régulasisés en procédant à un
échange de parcelle avec le sieur Gadenne.
Un emprunt de 13.000 Francs remboursable sur 6 ans est
contracté. Le transfert des tombes est réalisé par le
sieur Léonard pour un montant de 7,50 F par corps
déplacé et de 16,60 F par monument. Le carré réservé aux
protestants et aux suicidés est annexé au cimetière
commun.
En 1892-1893, des travaux sous la direction de Mr
Derégnancourt, architecte à Roubaix, sont effectués pour
agrandir la place et dégager l'église en abattant le mur
de l'ancien cimetière. Les arbres du cimetière
sont conservés.
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