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Les
estaminets et les jeux
Les
Coqueleux
"In
bat les coqs..."
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Extrait "Fils du sang"
de Marie Cegarra
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Il
est probable qu'aucune région
de France, autant que la région Nord-Pas-de-Calais, n'a
lié son amour des fêtes et des jeux aux bêtes
familières. La Fédération des Coqueleux regroupe dans son sein
environ 5 à 6.000 éleveurs de coqs de combats qui "jouent" leurs
sujets dans environ 50 gallodromes et salles diverses disséminées
sur l'ensemble des 2 départements.
Le combat de coqs de Rémy Cooghe (Musée de Roubaix),
les ouvrages littéraires de Maxence
Van Der Meersch : "L'Empreinte
du Dieu" et plus près de nous, celui de Marie
Cegarra (*) dans les "Fils du Sang" illustrent
parfaitement les profondeurs de l'âme du Nord.
Seule région où ces combats sont autorisés,
par la loi du 8 juillet 1964, le Nord-Pas-de-Calais "joue" les
coqs sur une saison qui court du 1er décembre au 15 août
de l'année suivante.
Ce sont des Espagnols, nos derniers envahisseurs
d'avant 1530, qui ont amené ce jeu dans les Flandres. Dans
le Nord, on retrouve trace des premiers combats de coqs vers 1500.
Les Coqueleurs recherchent avant tout les qualités de combativité pour
leurs reproducteurs.
...
Extrait de Albert
Delrive - Site Internet :
Pays de Ferrain
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(*) =
le lien donne accès à « Les
coqs combattants » de Marie Cegarra, Terrain,
Numéro
10 - Des hommes et des bêtes (avril 1988),
mis en ligne le 17 juillet 2005. |
Extrait
de " L'Empreinte du dieu " :
...
"Chacun dans son coin, les coqs se surveillaient. L'un des deux, le
grand roux, une bête de onze livres, était à Gomar. Haut, fier, le poitrail
large, les membres lourds, un ruissellement d'or et de bronze sur les plumes,
la crête réduite à un bourrelet ras d'un rouge sanglant,
il fixait de côté son oeil rond sauvage sur l'adversaire. Et il
y avait, dans cette tête de rapace, dans la fixité cruelle
de l'œil, dans toute l'attitude immobile, tendue, dressée, comme
une incarnation d'orgueil et de férocité. Il avança jusqu'au
milieu du parc. L'autre, au long du grillage, se coulait vers lui. Ils se fixèrent,
bec à bec, la tête basse,
le cou tendu, et les plumes de la collerette hérissées en auréoles
irisées... Et le même bond furieux les jeta l'un vers l'autre,
d'un seul élan. (…) L'arrêt fut bref. Les deux bêtes,
quelques secondes, tournèrent l'une près de l'autre, l'aile mi-ouverte,
en piétinant. Et un nouvel élan les précipita... On les
vit s'enlever, armes en avant, s'emmêler, frapper du bec, des ailes,
des pattes. Il n'y eut plus qu'une confuse bataille, deux boules vivantes, ébouriffées,
informes, et d'où les plumes volaient. Cela dura quelques secondes,
au milieu d'une clameur frénétique."
...
Maxence
Van der Meersch - 1936
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Combat
de coqs à Hempempont
(Voir en bas de page : Gallodrome) |
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